Les renseignements recueillis dans le cadre du Programme d’indemnisation en cas de prédation du bétail du Manitoba indiquent que le nombre de demandes d’indemnisation présentées chaque année à la suite d’attaques de prédateurs contre le bétail s’élève à 1 900. De ce nombre, le coyote est le prédateur jugé responsable dans environ 75 % des demandes d’indemnisation, le loup, dans environ 20 %, l’ours noir, le couguar et le renard se partageant les 5 % restants. Le bétail qui subit le plus souvent des dommages par des prédateurs est le veau de boucherie pesant moins de 300 livres. Même s’il est impossible de prévenir toutes les attaques de prédateurs contre le bétail, les éleveurs sont encouragés à adopter des pratiques agricoles et d’autres outils qui réduisent le risque de telles attaques dans leur exploitation.
Pratiques agricoles pour réduire les risques
- Surveillance par les humains : La présence et les activités humaines constituent un élément dissuasif pour les prédateurs. Dans la mesure du possible, commencez à utiliser un berger (humain). Vous pouvez aussi surveiller fréquemment le bétail; effectuez des vérifications du bien-être quotidiennes ciblées, particulièrement pendant les périodes présentant un risque élevé, pour repérer immédiatement les problèmes et les régler avant qu’ils ne s’aggravent. Variez l’heure de la journée au cours de laquelle les vérifications du bien-être sont effectuées. Créez une illusion de présence humaine pour réduire davantage les risques en utilisant des lumières clignotantes de dissuasion pour les prédateurs nocturnes afin de donner l’impression qu’une personne surveille la zone avec une lampe de poche. Certains éleveurs ont signalé avoir obtenu de bons résultats en garant un véhicule agricole à côté d’un enclos et en le déplaçant régulièrement dans la zone.
- Mise bas : Le jeune bétail est plus vulnérable à la prédation. Effectuez la mise bas du bétail dans un bâtiment sécuritaire (de préférence) ou dans un enclos ceint d’une clôture à l’épreuve des prédateurs près des bâtiments où sont menées des activités humaines. Évitez que la mise bas ait lieu dans un pâturage.
- Mise en parquet : Assurez-vous que les enclos à bestiaux sont ceints de clôtures à l’épreuve des prédateurs. La nuit, la mise en parquet du bétail en pâturage peut réduire les risques. Placez les enclos à l’écart de la couverture de protection comme les arbustes, les arbres ou les herbes hautes. L’utilisation de drapeaux sur fil électrifié (turbo-Fladry) pendant les périodes présentant un risque élevé peut réduire les risques; ces installations doivent être retirées dans les délais prévus pour être efficaces afin d’éviter l’habitation et d’assurer l’efficacité des installations futures.
- Pâturage : Plus un animal est gros avant qu’on le mette au pâturage, plus le risque de prédation est faible. Ciblez l’âge de six mois avant de mettre les veaux au pâturage; il n’est pas recommandé de faire pour les veaux ayant moins de quatre mois.
- Santé du bétail : Une mauvaise alimentation, une mauvaise santé ou des blessures augmentent le risque de prédation du bétail. Les vétérinaires peuvent cerner les problèmes de nutrition et de santé et formuler des recommandations pour corriger les problèmes. Effectuez des examens vétérinaires chaque année et chaque fois qu’un animal est malade ou blessé. Mettez le bétail malade ou blessé à l’abri dans un bâtiment ou un enclos à l’épreuve des prédateurs jusqu’à ce qu’il prenne du mieux, y compris le bétail qui a été marqué ou castré.
- Méthodes de pâturage : Un troupeau présentant une densité de logement relativement élevée permet de réduire le nombre de rencontres de prédateurs et d’accroître la probabilité que l’ensemble du troupeau repère un prédateur, tout en réduisant le besoin de vigilance. Ces méthodes peuvent encourager les mères à rester jumelées avec les jeunes ainsi que l’adoption de comportements anti-prédateurs actifs comme maintenir sa position et défendre les jeunes. Utilisez le pâturage tournant et d’autres pratiques qui favorisent une densité de logement élevée. Évitez de laisser le bétail paître dans une zone comptant une tanière de prédateur actif ou un secteur d’ameutement de loups.
- Élimination des animaux morts : Les carcasses qui sont susceptibles d’être consommées par les prédateurs attireront ceux-ci dans le secteur et augmenteront les risques. Selon la Loi sur l’environnement, les animaux morts doivent être éliminés par l’enfouissement, l’incinération, le compostage ou la remise à une usine d’équarrissage conformément au Règlement sur la gestion des animaux morts et des déjections du bétail. Il est illégal de laisser les prédateurs sauvages avoir accès à vos animaux morts. Des clôtures visant à limiter l’accès des prédateurs (ou un bâtiment sécurisé) doivent être utilisées pour empêcher les prédateurs d’accéder aux animaux morts au moment de leur compostage ou en attendant leur remise aux fins d’une autre élimination.
- Fourrage pour le bétail : Le fourrage entreposé, mais non protégé attirera les ongulés comme le cerf et le wapiti. Lorsqu’ils chassent ces proies naturelles, les prédateurs peuvent trouver du bétail sur leur chemin et changer de proie. Le fait d’empêcher les ongulés de cohabiter avec le bétail réduit les interactions avec les prédateurs. Entreposez la nourriture dans des endroits qui ne sont pas accessibles aux cerfs et aux wapitis (à l’intérieur ou dans une aire clôturée). L’hiver, nourrissez le bétail dans un endroit qui n’est pas accessible aux cerfs et aux wapitis. La présence de chiens gardiens du bétail peut aussi réduire la présence du cerf et du wapiti sur l’exploitation.
- Lieux d’abreuvement : Les régions riveraines et les fonds de vallée sont souvent les endroits dans lesquels les proies indigènes sont les plus vulnérables à la prédation. Ayez pour objectif d’établir des lieux d’abreuvement près des bâtiments où sont menées des activités humaines et assurez-vous qu’ils ne présentent aucune des caractéristiques suivantes : un vallon abrupt, un sol boueux profond ou des pousses de broussailles denses.
- Mise à l’abri des éléments attractifs : La présence d’animaux morts, d’arrière-faix, de déchets, d’aliments compostés, de nourriture pour animaux, de nourriture pour oiseaux et de fruits mûrs peut attirer les prédateurs. Les tas de déchets peuvent constituer une protection pour les proies que les prédateurs aiment consommer. Éliminez ces éléments ou mettez-les à l’écart d’une autre manière pour réduire les risques.
Lutte proactive contre les prédateurs
Clôture visant à limiter l’accès des prédateurs
Les clôtures limitant l’accès des prédateurs visent à empêcher ceux-ci de passer à travers, en dessous ou au-dessus des clôtures pour accéder aux éléments attractifs de l’autre côté, qu’il s’agisse de bétail ou d’une zone de compostage d’animaux morts. N’oubliez pas que les différents prédateurs peuvent creuser, sauter, grimper et voler.
Il existe deux types de clôtures très efficaces pour limiter l’accès des mammifères prédateurs :
- la clôture en treillis métallique dotée d’une bordure à la base et d’un système de fil électrique dans sa partie supérieure;
- la clôture électrique.
Normes relatives aux clôtures en treillis métallique
- Les clôtures en treillis métallique doivent être faites de panneaux grillagés galvanisés sans saillie à haute résistance de calibre 11 à 14 à une hauteur minimale de 1,37 m (54 po), et présenter des ouvertures maximales de 10 cm x 10 cm (4 po x 4 po). Les panneaux de clôture doivent être fixés à l’extérieur des poteaux de clôture et fermement dans le sol.
- Il faut ajouter au moins un toron de fil électrique à la partie supérieure de la clôture en treillis métallique pour empêcher les animaux de grimper. Mieux encore, il serait préférable d’installer deux fils sous tension à la partie supérieure et un fil de mise à la terre entre ceux-ci. Ces fils doivent être espacés d’au plus 15 cm (6 po).
- Une bordure en treillis métallique de calibre 11 à 14 (aux fins de recouvrement du sol) dont les ouvertures sont inférieures ou égales à 15 cm (6 po) doit s’étendre de la base de la clôture, vers l’extérieur, jusqu’à au moins 40 cm (16 po). Elle doit être fixée à la clôture et dans le sol pour empêcher les prédateurs de la soulever et de creuser.
- Les barrières doivent être fixées solidement à la clôture avoisinante et respecter les mêmes exigences minimales que la clôture, y compris la hauteur, la bordure sur le sol et le ou les fils électriques à la partie supérieure. Par ailleurs, un seuil de béton s’étendant vers l’extérieur sur la même distance minimale peut être utilisé au lieu de la bordure en treillis métallique.
Normes relatives aux clôtures électriques
- Les clôtures électriques doivent être faites d’acier à haute résistance de calibre 11 à 14 offrant une résistance à la traction d’au moins 200 000 lb/po² et une résistance à la rupture d’au moins 1 500 lb, et présenter une hauteur d’au moins 1,37 m (54 po), mais de préférence 1,83 m (72 po).
- Le dispositif d’alimentation de la clôture doit avoir une puissance nominale d’au moins 0,7 joule et générer au moins 6 000 volts.
- Un minimum de 7 torons (9 ou 11 sont recommandés) de fil sous tension et mis à la terre disposés en alternance sont utilisés, système dans le cadre duquel les fils de niveaux supérieur et inférieur sont tous deux sous tension.
- Le fil inférieur ne doit pas se situer à plus de 15 cm (6 po) au-dessus du niveau du sol et l’espacement entre chacun des 3 fils au niveau inférieur ne doit pas dépasser 15 cm (6 po).
- Pour réduire davantage le risque de creusage, une bordure en treillis métallique (voir ci-dessus) peut être ajoutée.
- Les barrières doivent être fixées solidement à la clôture avoisinante et respecter les mêmes exigences minimales. Une barrière répondant aux normes de barrière en treillis métallique pourrait également être utilisée.
Limitation de l’accès des prédateurs volants
Lorsque les prédateurs volants sont une source d’inquiétude en plus des mammifères prédateurs, les producteurs peuvent envisager l’installation d’un filet anti-oiseaux à l’intérieur de la clôture visant à limiter l’accès des prédateurs. Le filet doit également recouvrir la surface supérieure de l’enclos.
Animaux protecteurs du bétail
- L’utilisation d’animaux afin d’assurer la protection du bétail peut réduire les risques et créer un « paysage de la peur » en s’occupant activement des prédateurs. Les chiens dressés à cette fin, qui vivent avec le troupeau ou la bande et qui ont établi des liens appropriés avec ces derniers, sont les plus efficaces.
- Pour les chiens gardiens du bétail, le taux de chargement d’un pâturage idéal dépendra de plusieurs facteurs, notamment le nombre d’animaux; la pression de prédation et les espèces; le taux de prédation maximal acceptable; le terrain; la quantité de couverture; l’emplacement du pâturage; le nombre de groupes de bétail dans l’exploitation et la distance entre eux; l’utilisation d’autres stratégies de prédation; la densité des troupeaux; l’efficacité de chaque chien (âge, entraînement); la personnalité de chaque chien et les conflits entre les chiens. Selon une étude (Petridou et coll., 2023), on recommande d’utiliser trois chiens gardiens du bétail pour 100 moutons/chèvres et sept chiens pour 100 bovins. Il n’est pas recommandé d’utiliser moins de deux chiens gardiens; la présence de plusieurs chiens leur permettra de s’assurer d’avoir de l’aide en cas de rencontre avec un prédateur. L’utilisation de colliers à pointes peut permettre de mieux protéger les chiens, et les colliers GPS peuvent servir à retenir les chiens dans la zone où se trouve le bétail.
- Les ânesses domestiques sont plutôt efficaces pour assurer la protection du bétail en raison de leur aversion inhérente pour les loups et les coyotes. Cependant, les ânes mâles n’ont pas d’instincts de protection envers le bétail et cela pourrait rendre ce dernier vulnérable à la prédation par les ours noirs ou les couguars. Si vous choisissez d’utiliser des ânes à cette fin, optez pour une ânesse sur une exploitation modeste de bétail de petite taille, comme des chèvres ou des moutons.
- Gardez à l’esprit que certains coûts d’achat et d’entretien des animaux gardiens sont déductibles du revenu imposable.
Dispositifs d’effarouchement et répulsifs
- L’utilisation de dispositifs d’effarouchement et de répulsifs est une solution à court terme, car les prédateurs s’y habitueront rapidement. Toutefois, ils peuvent être utiles comme mesure provisoire jusqu’à ce que des méthodes à long terme puissent être mises en œuvre. Les dispositifs sonores (comme les canons effaroucheurs, les radios et les bruiteurs activés par des détecteurs de mouvement) ont un succès limité lorsqu’ils sont utilisés conjointement avec des moyens de dissuasion visuels (comme les lumières et les épouvantails).
- L’utilisation de lumières clignotantes de dissuasion pour les prédateurs nocturnes peut aider à accroître l’efficacité des clôtures visant à limiter l’accès des prédateurs et celle des chiens de protection du bétail.
- Utilisez des dispositifs d’effarouchement passifs (comme les lumières clignotantes de dissuasion, les canons effaroucheurs, les lumières activées par des détecteurs de mouvement et les bruiteurs) pendant les périodes présentant un risque élevé et déplacez-les ou changez-les fréquemment.
- Utilisez des dispositifs d’effarouchement actifs (comme les fusées ou détonateurs de coquilles et les balles de peinture) si des prédateurs sont observés sur place.
- Une ligne de Fladry consiste en une ligne de cordage sur laquelle sont suspendus, à intervalles réguliers, des drapeaux de couleur. Une ligne de Fladry est une mesure temporaire fondée sur la crainte naturelle qu’entretiennent les canidés sauvages (loups et coyotes) à l’égard des nouveaux éléments dans leur environnement, afin qu’ils demeurent hors d’une zone pendant les périodes présentant un risque accru. Le turbo-Fladry, soit l’utilisation d’une ligne de Fladry montée sur une ligne électrique, augmente l’efficacité et prolonge la durée pendant laquelle la ligne de Fladry est efficace. Pour obtenir des détails sur le turbo-Fladry et la ligne de Fladry, communiquez avec un biologiste du Manitoba à l’adresse wildlife@gov.mb.ca.
Méthodes de contrôle létales des prédateurs
Si vous n’avez pas eu de problèmes de prédation du bétail, n’éliminez pas les prédateurs de votre région. Leur retrait permettra à d’autres prédateurs qui pourraient avoir une plus grande tendance à s’attaquer au bétail de pénétrer dans la région.
Les méthodes d’élimination des prédateurs peuvent comprendre l’utilisation d’armes à feu et de dispositifs de piégeage; l’utilisation de poison est interdite. L’élimination n’est pas une option de gestion des affrontements avec les couguars, car cette espèce ne peut être abattue légalement au Manitoba.
Piégeage
Les producteurs dont le bétail est attaqué par des coyotes, des loups, des renards ou d’autres animaux à fourrure sont encouragés à travailler de façon proactive avec un piégeur titulaire d’un permis. Les piégeurs titulaires d’un permis peuvent capturer ces espèces pendant la période d’ouverture de la saison de piégeage réglementée. Les dispositifs les plus couramment utilisés sont les pièges à ressort et les collets à ressort. Si des pièges sont posés, vous devriez informer vos voisins des endroits et de la date auxquels ils ont été posés afin qu’ils puissent tenir leurs animaux de compagnie éloignés de ces endroits. Sachez que des restrictions sont mises en œuvre concernant l’utilisation d’animaux morts comme appâts afin de réduire la propagation de maladies. Pour plus de détails sur le piégeage, consultez le Guide du piégeage du Manitoba (en anglais seulement).
Les producteurs qui souhaitent travailler de façon proactive avec un piégeur de prédateurs dans leur région et qui ne connaissent aucun piégeur avec lequel communiquer sont invités à demander des recommandations en communiquant avec la Manitoba Trappers Association (association des piégeurs du Manitoba) au 204 739-2624 ou avec un agent de conservation du bureau de district de leur région. Il est préférable de communiquer avec un piégeur de prédateurs avant l’ouverture de la saison de piégeage afin qu’il puisse se familiariser avec votre région et votre exploitation d’élevage.
Chasse
Les loups, les coyotes et les ours noirs peuvent être chassés par des chasseurs titulaires de permis. L’utilisation d’armes à feu doit être conforme aux lois fédérales et aux règlements municipaux de la région. Sachez que des restrictions sont mises en œuvre concernant l’utilisation d’animaux morts comme appâts afin de réduire la propagation de maladies. Pour plus de détails sur la chasse, consultez le Guide de la chasse du Manitoba.
Programme d’élimination ciblée des prédateurs
Afin d’aider les éleveurs de bétail du Manitoba à réduire leurs risques de pertes attribuables aux prédateurs, le gouvernement de la province a fait appel à la collaboration de la Manitoba Trappers Association (MTA). La MTA coordonne le Programme d’élimination ciblée des prédateurs dans le cadre duquel sont fournis des services pour l’élimination ciblée de prédateurs (coyote, loup ou renard) qui ont attaqué du bétail.
Pour avoir accès au programme, l’éleveur de bétail doit d’abord être admissible à une indemnité en raison des pertes causées par les loups, les coyotes ou les renards dans le cadre du Programme d’indemnisation en cas de prédation du bétail offert par la Société des services agricoles du Manitoba. Les éleveurs admissibles à l’indemnisation des dommages peuvent ensuite communiquer avec la MTA pour demander le déploiement d’un piégeur de prédateur aux fins d’élimination des prédateurs associés aux dommages. Ce service est offert gratuitement aux éleveurs.
Comment accéder au programme
- Les éleveurs dont le bétail a subi des dommages causés par des prédateurs sauvages communiquent avec le bureau de la Société des services agricoles du Manitoba le plus proche pour présenter une demande d’indemnisation.
- La Société des services agricoles du Manitoba déterminera si la demande d’indemnisation répond aux critères d’admissibilité à l’indemnisation en vertu du Programme d’indemnisation en cas de prédation du bétail. Si c’est le cas, l’éleveur peut demander de se prévaloir des services d’un piégeur de prédateurs dans le cadre du Programme d’élimination ciblée des prédateurs en communiquant avec la MTA par téléphone au 204 739-2624.
- L’éleveur fournira à la MTA le numéro de sa demande d’indemnisation auprès de la Société des services agricoles du Manitoba, ses coordonnées, son numéro d’identification de site et les détails de l’incident.
- La MTA affecte un piégeur de prédateurs à l’élimination des prédateurs que l’on a déterminé comme responsables des dommages.
- Le piégeur téléphonera à l’éleveur pour prendre les dispositions nécessaires à la prestation du service. Le piégeur évaluera ensuite la situation et utilisera des méthodes humaines pour éliminer les animaux concernés.
- L’éleveur avisera ses voisins qui se trouvent à proximité du secteur où les pièges sont installés; un formulaire lui sera fourni pour l’aider à respecter cette exigence.
- Une fois la prestation de service terminée, l’éleveur doit passer en revue et signer un formulaire d’activité pour le piégeur de prédateurs, et aviser ses voisins de la fin des mesures et du retrait de tous les dispositifs de capture.
- Un formulaire d’évaluation du programme sera remis aux participants; nous les encourageons à nous faire part de leurs commentaires.
Les participants au Programme d’élimination ciblée des prédateurs doivent accepter les services fournis, signer une entente de renonciation en matière de responsabilité et s’assurer que leurs animaux de compagnie et leur bétail sont confinés à l’écart de la zone de piégeage active lorsque des pièges sont utilisés.
La plage horaire pendant laquelle le piégeur est disponible pour traiter une demande de service est limitée. Pour maximiser l’utilisation du temps et des compétences d’un piégeur, ce dernier peut demander à l’éleveur de surveiller les pièges placés dans le secteur et de l’aviser si des animaux sont capturés avant la prochaine visite de suivi prévue.
Volet de services sur demande
Dans les régions de la province où la quantité de bétail ayant fait l’objet de prédation par des loups a toujours été élevée, les éleveurs peuvent participer à un volet du programme sur demande. Les exploitations admissibles doivent être situées dans les municipalités rurales d’Alonsa, de Dauphin, d’Ellice-Archie, de Fisher, de Grahamdale, de Kelsey, de La Broquerie, de Lac du Bonnet, de Mountain, de Piney, de Riding Mountain West, de Springfield et de Stuartburn; dans les municipalités d’Emerson-Franklin, d’Ethelbert, de Grandview, de Lakeshore, de Minitonas-Bowsman, de Roblin, de Rossburn, de Russell-Binscarth, de Ste. Rose et de Swan Valley West ou dans le territoire non érigé en municipalité (zones qui ne font pas partie d’une municipalité, d’un district d’administration locale ou d’une réserve des Premières Nations).
Si vous vivez dans l’un de ces secteurs, vous pouvez demander une évaluation des risques sur l’exploitation. L’évaluation aidera les éleveurs à déterminer les aspects de leur exploitation qui augmentent leurs risques et les mesures qui peuvent être prises pour les réduire. Le personnel responsable de l’agriculture et de la faune de la province fournira des recommandations à l’éleveur à la suite de l’évaluation. Certaines des recommandations devront obligatoirement être mises en œuvre si l’éleveur souhaite avoir accès sur demande à un piégeur de prédateurs en cas de prédation de son bétail. L’accès sur demande permet à un éleveur de bétail de demander le déploiement d’un piégeur de prédateurs dans le cadre du programme sans devoir présenter de demande récente d’indemnisation des dommages qui est admissible au Programme d’indemnisation en cas de prédation du bétail de la Société des services agricoles du Manitoba.
Comment accéder aux services sur demande
Pour accéder aux services du programme sur demande, communiquez avec la MTA et indiquez que vous souhaitez qu’une évaluation des risques soit effectuée sur place pour votre exploitation.
Défense des biens
En vertu de la Loi sur la conservation de la faune, si des biens (c.-à-d., le bétail) d’un éleveur subissent des dommages causés par un animal de la faune, l’éleveur peut éliminer (faire feu ou piéger) cet animal sauvage (autre qu’un orignal, un caribou, un couguar, un cerf, une antilope d’Amérique, un wapiti ou du gibier à plumes) afin de protéger ses biens. Il n’est pas nécessaire d’obtenir un permis ou une licence pour réaliser cette activité. Toute élimination d’un animal sauvage doit être signalée à un agent de conservation dans les 10 jours. Cette disposition s’applique aux biens-fonds privés ou aux terres domaniales agricoles en location. La province recommande de se prévaloir des services d’un piégeur titulaire d’un permis, le cas échéant.
Ne pas utiliser de poison
Sachez qu’en vertu de la Loi sur la conservation de la faune, nul ne peut posséder un poison ou un mécanisme d’empoisonnement aux fins de chasser, de piéger, de capturer ou de tuer un animal sauvage.
Programme d’indemnisation en cas de prédation du bétail
Les éleveurs dont le bétail est blessé ou tué par des ours, des coyotes, des couguars, des renards et des loups peuvent obtenir une indemnisation auprès de la Société des services agricoles du Manitoba dans le cadre du Programme d’indemnisation en cas de prédation du bétail. Nous conseillons aux éleveurs de communiquer avec le bureau de la Société des services agricoles du Manitoba le plus proche pour obtenir des renseignements ou de consulter le site Web de la Société.
Service des agents de conservation
Pour les incidents associés aux activités de prédateurs qui ne sont pas admissibles au Programme d’indemnisation en cas de prédation du bétail de la Société des services agricoles du Manitoba ou pour les incidents de prédation du bétail qui ne concernent pas un loup, un coyote ou un renard, l’éleveur doit communiquer avec un agent de conservation de sa région pour signaler l’incident. Les agents de conservation consignent ces signalements, puis ces renseignements sont mis à la disposition des gestionnaires de la faune.
Les agents de conservation peuvent piéger et éliminer les ours noirs qui causent des dommages matériels. Les agents de conservation peuvent également fournir des conseils, des renseignements et, dans certains cas, des outils pouvant être en mesure d’aider.
Chiens domestiques et chiens féraux
Les chiens domestiques et les chiens féraux ne sont pas considérés comme des animaux de la faune en vertu de la Loi sur la conservation de la faune. En tant que propriétaire de bétail, vous ne recevrez pas d’indemnisation pour les pertes causées par les attaques de chiens domestiques ou de chiens féraux.
Il est important que les producteurs reconnaissent les prédateurs dont la présence a des conséquences sur leur bétail, car la responsabilité des dommages causés au bétail par les chiens domestiques et les chiens féraux est parfois attribuée aux prédateurs qui vivent à l’état sauvage.
Chaque prédateur a tendance à attaquer les proies d’une manière différente. Contrairement à d’autres espèces, les chiens domestiques et les chiens féraux mordent et entaillent de nombreuses parties de leur proie sur une grande partie du corps au lieu de s’attaquer à une partie particulière. Bien que les chiens domestiques mangent rarement le bétail qu’ils ont tué, les chiens féraux le font parfois. L’identification des pistes et des excréments peut indiquer aux producteurs si le bétail a été attaqué par des chiens ou par d’autres prédateurs.
S’il est évident que des chiens ont attaqué votre bétail, envisagez les options suivantes :
- demander à vos voisins de maîtriser leurs animaux de compagnie;
- communiquer avec le bureau municipal pour connaître les règlements administratifs qui s’appliquent aux animaux de compagnie qui ne sont pas tenus en laisse;
- demander l’aide d’un agent municipal de contrôle des animaux.
Groupe de travail sur la protection du bétail contre la prédation
Mis sur pied en 2013, le Groupe de travail sur la protection du bétail contre la prédation travaille à réduire le risque de prédation sur le bétail au Manitoba. Les membres du groupe comprennent des représentants d’Développement économique, Investissement, Commerce et Ressources naturelles Manitoba (coprésidence), de Manitoba Beef Producers (coprésidence), de la Société des services agricoles du Manitoba, d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, de la Manitoba Sheep Association, de la Manitoba Trappers Association et de la Manitoba Goat Association.
Le Groupe de travail a notamment pour mandat de formuler des recommandations au gouvernement et aux intervenants concernant les options, les stratégies et les solutions pour la protection du bétail contre la prédation.